Une batterie unique au monde
La batterie « solide » est la plus importante innovations de ces 40 dernières années. Son nom provient de sa base chimique : Au lieu des batteries lithium-ion qui contiennent des électrolytes liquides ou gélifiés, ces batteries sont entièrement constituées d’électrolytes solides. Cela signifie qu’elles peuvent fournir des capacités plus élevées et des charges plus rapides. Les coûts actuels sont prohibitifs, et il est difficile aujourd’hui de les construire dans les grandes dimensions requises pour les applications automobiles. Tous les experts s’accordent à dire qu’elles seront disponibles dans les prochaines années. elles connaîtront un succès considérable auprès du premier constructeur automobile qui les installera.
Des avantages incroyables
Cependant, changer radicalement le type et la conception d’une batterie n’est pas la seule façon d’avancer pour les voitures électriques. Les fabricants et les fournisseurs d’équipements travaillent ensemble pour réduire le temps de charge. Cet aspect est essentiel pour l’adoption massive des voitures électriques. La première est l’augmentation progressive de la puissance des stations de recharge. Certaines voitures, comme la Ionity, peuvent accepter 350kW. Cette valeur pourrait augmenter à l’avenir et être démocratisée à davantage de réseaux. Ionity est un exemple de voiture qui accepte la puissance de charge. Les systèmes complexes de refroidissement des batteries avec des architectures à très haute tension sont susceptibles de devenir plus courants afin de permettre aux voitures d’être rechargées plus rapidement à ces stations de recharge à haute puissance.
Qui est capable de fabriquer les batteries solides?
Les chinois sont bien évidemment aux avant-postes pour fabriquer ces batteries révolutionnaires. La Chine investit chaque année 200 milliards de dollars en recherche et développement, toute industrie confondue. Aujourd’hui leader dans les batteries, elle tente de défendre ses positions commerciales malgré la poussée récente des américains, épaulés par les coréens de SK.
Des batteries hybrides à court terme en attendant l’innovation ultime
Face aux difficultés de production à grande échelle (grandes tailles), certains fabricants, dont le chinois Guoxuan, se prépare à commercialiser un batterie semi-solide avec une densité de 260Wh/kg. Cette technologie hybride portera dès 2030 l’autonomie de la plupart des véhicules équipés à 1000km par charge.
Aux Etats-Unis, la batterie semi-solide sur laquelle les industriels travaillent promet une densité de 400Wh/kg. Les promesses d’autonomie sont très alléchantes d’autant que la structure technologique est très sûre. Plus besoin d’isoler la batterie avec des matériaux de protection lourds et couteux.
Et les français dans tout ça?
En France, le CEA (commissariat à l’énergie atomique), travaille au développement d’une solution solide. Largement aidé par les subventions européennes, l’ambition affichée est d’atteindre une densité de 450Wh/kg d’ici 2030.
L’Espagnol Iberdrola se lance dans la production de batteries: Le producteur d'énergie espagnol a pris une participation dans le consortium basque Basquevolt, qui veut produire des cellules de batterie solide à partir… https://t.co/NV7wCq82OP #solarenergy #solar #sustainability pic.twitter.com/s4SOQFBFaS
— pv magazine France (@pvmagfrance) June 13, 2022
Le groupe industriel français Solvay, en partenariat avec le CEA, est en phase d’industrialisation pour des batteries semi-solide qui devrait donc arriver sur le marché très rapidement.
Enfin, le CEA prend en compte dans son modèle de recherche l’ensemble du cycle des batteries et en particuliers la gestion du recyclage des batteries.
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