Les personnes âgées de plus de 50 ans sont les plus sujettes à des troubles de l’audition. Elles doivent alors porter un appareil auditif pour mieux entendre. L’acquisition de cet appareil, qu’est l’audioprothèse, constitue toutefois un investissement important. Plus explicitement, cela n’est pas à la portée de tous les budgets. Les audioprothèses affichent en effet un prix très élevé, qui peut-être inaccessible pour certains. Heureusement, le domaine de l’aide auditive évolue constamment. La preuve, de nombreuses possibilités de financement s’offrent à ceux qui ont besoin d’un appareil auditif. Comment alors financer des audioprothèses ?
Le remboursement de l’appareil auditif
Si vous êtes à la recherche d’une solution de financement pour vous procurer un appareil auditif à moindre coût, renseignez-vous sur le remboursement des prothèses auditives en 2021 pour bien faire votre choix. Il s’agit plus exactement d’une prise en charge par la Sécurité sociale dans le cadre de la réforme 100 % Santé d’une part, et de votre complémentaire santé d’autre part.
La Sécurité sociale assure généralement le paiement d’une partie des solutions auditives. Ce remboursement dépend en revanche de la caisse ainsi que de l’âge de la personne. Pour un patient âgé de plus de 20 ans par exemple, le remboursement s’élève à 60 % sur la base d’un tarif de référence de 400 €, depuis janvier 2021 (le remboursement par appareil était de 210 euros en 2020). Cela équivaut alors à une prise en charge de 240 euros par oreille. Cet avantage particulier est conforme à l’application de la réforme 100 % Santé, portée par le gouvernement français. Elle impose le remboursement total des audioprothèses de classe 1.
Pour les jeunes de moins de 20 ans, il existe deux barèmes de remboursement selon la classe des appareils auditifs à acheter :
- audioprothèse de Classe 1 : 1 400 € (une prise en charge 100 %),
- audioprothèse de Classe 2 : tarif libre.
Notons que ces montants s’estiment entièrement sur la base de la Sécurité sociale, afin que l’assuré reçoive 60 % de la part de l’assurance maladie. Dans le cas où vous bénéficieriez d’une CSS (Complémentaire Santé Solidaire), vous profiterez d’une prise en charge à 100 % (que ce soit pour une audioprothèse de classe 1 ou de classe 2). Le tarif doit toutefois être dans le prix limite de vente.
En plus de l’âge et de la classe de l’appareil auditif, il faut aussi considérer le handicap et le statut (PUMA, CMU-C, Anciens Combattants, etc.) lors du calcul du montant de remboursement.
Vous voulez que l’achat de votre audioprothèse soit financé ou remboursé par la Sécurité sociale ? Vous devez impérativement répondre à quelques critères. Il vous faudra en réalité présenter quelques pièces justificatives.
Tout d’abord une prescription médicale. Vous ne pourrez en effet en aucun cas bénéficier d’une prise en charge si vous décidez d’acheter vos appareils auditifs en dehors du parcours de santé. Cela signifie que vous devez passer par votre médecin traitant ou ORL, afin d’obtenir une ordonnance prouvant votre besoin.
Il faudra ensuite être en mesure de fournir un devis normalisé des prothèses à acheter. Ce document mentionne bien évidemment tous les détails relatifs aux conditions de vente des appareils et des accessoires. Il précise aussi les différents services de suivi et de contrôle nécessaires pendant l’utilisation. Seul un audioprothésiste dispose des qualifications requises pour établir un devis, après une évaluation de la gêne occasionnée par le manque d’audition. Notons que l’audioprothèse prescrite doit également figurer sur la Liste des Produits et Prestations (LPP) prise en charge par la Sécurité sociale.
Une fois la facture transmise à votre Caisse d’assurance, la Sécurité sociale remboursera tous les frais liés à votre appareillage auditif.
Le remboursement par les mutuelles
Par le biais d’une complémentaire santé, une mutuelle peut également financer une audioprothèse. Il faudra cependant relire attentivement les termes de votre contrat. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre mutuelle pour savoir si vous pouvez bénéficier d’une aide financière et à quelle hauteur.
Le remboursement peut tout simplement correspondre au ticket modérateur. Dans certains cas, il est possible de rembourser la totalité des frais réels liés à l’audioprothèse. Dans cette optique, il est important de préciser que les audioprothèses d’entrée de gamme bénéficient d’une meilleure prise en charge que les appareils moyen et haut de gamme.
Autre point essentiel à retenir : depuis janvier 2021, grâce à la réforme 100 % santé mise en place, les complémentaires santé s’engagent à payer les 550 euros restants après la prise en charge par la Sécurité sociale.
Les autres aides pour financer des audioprothèses
En plus des remboursements octroyés par la Sécurité sociale, certains patients peuvent obtenir d’autres aides supplémentaires. Pour ce faire, ils doivent répondre à certains critères d’éligibilité. Il existe en effet des aides complémentaires auxquelles vous pouvez prétendre si vous ne disposez pas des ressources financières suffisantes pour acheter un appareil auditif. En voici quelques-unes.
La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Il s’agit d’une aide départementale dédiée aux personnes en activité. Cet organisme soutient en effet particulièrement les patients qui ont besoin d’une audioprothèse pour accomplir leurs tâches. Pour bénéficier de cette aide, on tient principal compte du niveau de perte d’autonomie due à la baisse du niveau d’audition. Il faut aussi remplir les conditions suivantes :
- avoir plus de 60 ans,
- prouver que votre perte d’audition vous empêche de mener à bien vos activités professionnelles et relationnelles,
- déclarer un revenu annuel inférieur ou égal à 27 000 euros.
Les subventions de l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH)
Il s’agit d’une association qui propose uniquement ses subventions aux patients reconnus par la Maison Départementale des Personnes handicapées (MDPH).
L’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (OETH)
Il s’agit d’une aide prévue par les établissements privés qui s’engagent à favoriser le maintien et l’insertion des travailleurs handicapés. Pouvant aller jusqu’à 800 €, cette subvention concerne uniquement les patients reconnus par la MDPH.
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