Les élèves autistes peuvent avoir des besoins uniques en matière d’apprentissage, de compétences sociales et de communication. Ces cinq idées simples aideront les enseignants à répondre à certains de ces besoins et fourniront des conseils pour faire ressortir le meilleur des apprenants autistes.
1 : En savoir plus sur l’apprenant de l’apprenant
Souvent, les éducateurs ayant besoin d’informations sur un élève étudieront les dossiers scolaires de l’individu. Bien que ces documents soient certainement une source d’information, ils sont rarement la source d’information la plus utile. Les enseignants qui souhaitent en savoir plus sur un élève autiste doivent demander à cet élève de fournir des informations. Certains étudiants seront tout à fait disposés et capables de partager des informations tandis que d’autres peuvent avoir besoin d’être cajolés ou soutenus par des membres de leur famille.
Les enseignants peuvent demander ces informations de multiples façons. Par exemple, ils peuvent demander à l’étudiant de répondre à un court sondage ou de passer un entretien informel. Un enseignant a demandé à son élève autiste de créer une liste de conseils pédagogiques qui pourraient aider les enfants ayant des différences d’apprentissage. L’enseignante a ensuite publié le guide et l’a distribué à tous les éducateurs de l’école.
Si l’élève autiste est incapable de communiquer de manière fiable, les enseignants peuvent demander de l’aide aux familles. Les parents peuvent partager les conseils pédagogiques qu’ils ont trouvés les plus utiles à la maison ou fournir une vidéo de l’apprenant engagé dans différentes activités familiales et communautaires. Ces types de matériel ont tendance à donner aux éducateurs des idées plus utiles et plus concrètes que les rapports et évaluations pédagogiques traditionnels.
2 : Enseigner aux fascinations
Dans la mesure du possible, les éducateurs doivent utiliser les intérêts, les forces, les compétences, les domaines d’expertise et les dons comme outils d’enseignement. Une passion pour le GPS peut-elle être utilisée pour inspirer plus de lecture (manuels d’utilisation), de nouvelles compétences en mathématiques (être un « GPS humain » – calculer l’itinéraire le plus court entre deux endroits), ou des questions amusantes d’études sociales (« Comment le monde serait-il différent aujourd’hui si Christophe Colomb avait un GPS ? »).
3 : Faites-les parler
Dans certaines salles de classe, une poignée d’étudiants dominent les conversations en petits groupes et les discussions en classe entière. S’il est important que ces élèves verbaux et extravertis aient une voix dans la classe, il est tout aussi important pour les autres élèves – y compris les élèves timides et calmes, les élèves utilisant le français comme langue seconde et les élèves handicapés :
- d’avoir des opportunités de partager et défiez des idées,
- posez et répondez à des questions,
- échangez des idées.
Pour s’assurer que tous les élèves ont la possibilité de communiquer, les enseignants doivent mettre en place des structures et des activités qui permettent l’interaction.
Dans une salle de classe, on a demandé aux élèves de « se tourner et de se parler » à divers moments de la journée. Un professeur d’histoire au secondaire a utilisé cette stratégie tout au long de l’année pour interrompre ses cours et donner aux élèves le temps de s’enseigner la matière les uns aux autres. Après avoir donné des mini-conférences d’une quinzaine de minutes, il a demandé aux élèves de se tourner vers un partenaire et de répondre à une question précise ou de réexpliquer un concept qu’il avait enseigné.
Les enseignants peuvent également offrir des opportunités de communication en accordant à tous les élèves du « temps d’antenne » pendant la discussion en classe entière. Une façon de le faire est de demander des réponses physiques à toute la classe à certaines invites. Par exemple, au lieu de demander « Qui peut me dire une fraction égale à la moitié ? », l’enseignant pourrait dire : « Levez-vous si vous pensez pouvoir nommer une fraction qui équivaut à la moitié ». Cette stratégie donne non seulement à tous les apprenants une chance de donner une réponse, mais elle permet un certain mouvement sanctionné par l’enseignant, quelque chose souvent bien accueilli par les élèves autistes. Les réponses physiques de toute la classe sont également appropriées pour les élèves non verbaux, ce qui en fait un choix parfait pour la classe diversifiée et inclusive.
4: Donner des choix
Le choix peut non seulement donner aux élèves un sentiment de contrôle sur leur vie, mais aussi une occasion d’en apprendre davantage sur eux-mêmes en tant que travailleurs et apprenants. Le choix peut être particulièrement utile pour les élèves autistes qui ont des besoins particuliers en matière d’environnement d’apprentissage, de matériel de cours et de communication. Le choix peut être intégré à presque n’importe quelle partie de la journée scolaire. Les élèves peuvent choisir les évaluations à compléter, le rôle à jouer dans un groupe coopératif et la manière de recevoir une assistance et un soutien personnels. Voici des exemples de choix qui peuvent être offerts dans les salles de classe :
- Résoudre cinq des dix problèmes assignés
- Travaillez seul ou en petit groupe
- Lire tranquillement ou avec un ami
- Utilisez un crayon, un stylo ou l’ordinateur
- Faites vos recherches à la bibliothèque ou à la salle de ressources
- Prendre des notes en utilisant des mots ou des images
5: Envisagez des alternatives d’écriture manuscrite
L’écriture peut être une source majeure de tension et de lutte pour les élèves autistes. Certains élèves ne savent pas du tout écrire et d’autres qui savent écrire peuvent avoir du mal à le faire. Afin de soutenir un élève qui a des difficultés à écrire, un enseignant peut essayer de l’encourager doucement pendant qu’il essaie d’écrire un mot, une phrase ou quelques lignes.
Les enseignants peuvent également autoriser l’élève à utiliser un ordinateur, un traitement de texte ou même une vieille machine à écrire pour certaines ou pour toutes les leçons. Pour certains apprenants, être capable d’utiliser un traitement de texte lors de l’écriture les aide à se concentrer sur la tâche à accomplir (contenu) plutôt que sur leurs habiletés motrices (processus).
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